Guide de survie du temps des fêtes

Le temps des fêtes approche à grands pas… Tous les jours, j’entends les témoignages résignés de gens qui redoutent les maux de tête, les maux de ventre et les lendemains de veille qui approchent tout aussi rapidement. Voici mes trucs pour m’en sortir toujours pimpante!

Cuisiner ses repas des fêtes

Le truc le plus infaillible pour bien manger en toutes circonstances, c’est de cuisiner un plat sain et de le partager. Ça demande des efforts, me direz-vous! Et pourtant, c’est infaillible, je vous dis.

Cuisiner permet de :

  1. Faire des économies
  2. Bien choisir ses ingrédients
  3. Contrôler sa glycémie
  4. Se péter les bretelles!
  5. Partager des bons plats et une vision plus juste et durable de la vie

En cuisinant des plats sains, on s’assure de bien manger et ce, même durant les soirées les plus arrosées. Si on se laisse tenter par un plat gras ou sucré, l’idéal est de se servir une plus grande portion de ce que nous avons cuisiné de “sécuritaire”, et une plus petite portion de ce plat gras ou sucré. Cela nous assure une meilleure digestion.

Plus on est nombreuses et nombreux à le faire, et plus les repas familiaux se transformeront en fêtes agréables, sans “lendemain de veille”.

Ne pas en faire tout un plat !

Parfois, à trop parler, on récolte de la résistance. Par exemple, à trop insister sur le fait qu’on mange végétal, local, biologique, sans sucre, ou santé, ça peut nous retomber dessus. Si, pour diverses raisons, notre entourage se sent dérangé par notre attitude, il est possible qu’on cherchera à nous faire changer d’avis, notamment en nous proposant les aliments que nous souhaitons ne plus manger, ou en nous lançant des remarques blessantes. Dans ces cas, en plus de lutter contre nos habitudes, il nous faut aussi lutter contre les autres. Les changements les plus discrets sont parfois les plus faciles à maintenir! Lorsqu’ils passent inaperçus.

Chez nous, Noël a toujours été un “pot-luck” : tout le monde apporte un ou deux plats et on partage. Chacun.e se sert de ce qu’ille veut et aime, et il y en a vraiment pour tous les goûts! Devenue végétarienne en sixième année, j’ai vite appris à cuisiner mes propres plats principaux.

Je ne parle plus beaucoup de mes choix alimentaires dans ma famille élargie, parce que je redoute toujours un peu les commentaires émotionnels et sans logique des personnes qui mangent de la viande. Que peut-on répondre à “C’est bon du bacon” ? Quand notre vie est consacrée à des recherches sincères et scientifiques sur l’effet de l’alimentation carnée sur la santé humaine, les animaux, les écosystèmes, le climat, la forêt, les océans, l’eau potable, la violence, les inégalités sociales et l’avenir des sociétés!

Je préfère manger tranquillement mes salades plutôt que de les jeter sur les autres. C’est plus efficace, et moins fatiguant! Et je crois que ça peut porter fruit, à long terme.

Comme d’habitude…

Dernièrement, j’ai commencé à faire plus de bruit avec la sortie de mon livre, et des échos en sont arrivés aux oreilles de ma famille. Lors de notre dernier repas partagé, un de mes cousins m’a regardé, suspicieux peut-être, et il m’a demandé : “Mais là, qu’est-ce que tu vas faire?” Et moi, impassible, je me demandais de quoi il parlait… Il s’est expliqué : “Étant végétalienne, qu’est-ce que tu vas manger?

Et là, c’était à mon tour d’être surprise : “Comme d’habitude!”  Ça fait 17 ans que je suis végétarienne, (avec environ 4 ans d’exception, comme j’ai déjà expliqué, vers la fin de mon adolescence), 6 ans que je suis végétalienne, et autant de temps que je participe aux repas familiaux, en amenant pleins de plats, et sélectionnant minutieusement ce que je met dans mon assiette. Tout était exactement comme d’habitude, c’est juste qu’il venait de le remarquer!

Et moi, je continue mon chemin, et parfois, mes plats sont populaires, même si pas toujours… Et nos repas sont de plus en plus digestes à chaque année, puisque d’autres membres de la famille cuisinent aussi végétal.

En manque d’idées?

Voici quelques liens de plats festifs, végétaux et alléchants, pour vous donner l’eau à la bouche :


Toutes ces recettes sont végétaliennes, donc majoritairement santé. Tout ce qui est végétal n’est pourtant pas sain.

Voici un guide rapide de changements mineurs à apporter aux recettes végétales grasses, raffinées, sucrées et salées :

  • Farines blanches : Les farines raffinées ont perdu la majorité de leurs nutriments qui se trouvent dans la cosse et le germe de la céréale. Remplacer par des farines entières.

  • Sucre : Le sucre est un produit raffiné qui fait augmenter la glycémie si rapidement que notre pancréas a de la difficulté à doser sa réponse en insuline. Remplacer dans toutes les recettes par des fruits séchés, et/ou de la poudre de stévia.

  • Sel : Consommé en trop grande quantité, le sel diminue l’élasticité des artères et augmente l’hypertension. Remplacer par moins de sel, ou du miso, qui est salé mais contient plus de nutriments, ou des algues.

  • Margarine : Source de gras trans, on ne l’imagine pas nocive et pourtant, c’est littéralement une “arme de destruction massive”. La consommation de margarine est directement reliée à l’obstruction des artères, première cause de mortalité au pays. Remplacer par de l’huile végétale.

Tu reprendrais bien un petit verre ?

Vous commencez à me connaître : je fais toujours la promotion de la santé et de la prévention. Je préfère bien manger et ne pas prendre d’insuline que de manger n’importe quoi et prendre de l’insuline. Dans le cas de l’alcool, c’est pareil. Je préfère ne pas en consommer, et ça me va à merveille. Je vous le conseille aussi.

Ceci dit, et c’est compréhensible, beaucoup d’entre nous adorent ça, surtout durant le temps des fêtes. Ce n’est pas sorcier, vous connaissez la chanson : la modération a bien meilleur goût. Mieux vaut boire deux verres d’eau pour chaque verre d’alcool. Le vin rouge semble le moins pire des alcools, puis le vin blanc, puis certaines bières. Les alcools forts et les cocktails, surtout les plus sucrés, mériteraient d’être jetés aux oubliettes.

Il faut éviter de boire à jeun, quand notre glycémie est basse ou qu’on vient de prendre de l’insuline. L’alcool monopolise l’action du foie, qui cherche à l’éliminer et “oublie” momentanément de libérer du glucose dans le sang. Cela cause régulièrement des hypoglycémies et tout le monde s’en passerait bien, un soir de fête.

Deux verres valent mieux que trois, un verre vaut mieux que deux, et un demi-verre, mieux qu’un. Je me souviens que ma tante m’avait dit une sage parole quand je suis devenue diabétique :

Tu va pouvoir continuer à manger de tout ce que tu veux, ne t’inquiète pas. Il faut juste doser. Par exemple, prendre une seule petite bouchée de tel dessert et la savourer longtemps longtemps.

J’ai depuis changé d’avis. Il y a bel et bien des aliments que je préfère ne pas manger du tout, mais je conserve ce conseil précieusement concernant certains desserts éthiques et délicieux comme le sirop d’érable ou les dattes séchées. Aujourd’hui, je préfère miser sur la qualité plutôt que la quantité.

À vous de gérer selon vos propres envies :)

(Ré)solutions pour les lendemains de veille

C’est quelque chose que je ne vis pas souvent. À vrai dire, cela fait presque 12 ans que je n’ai pas fêté au point d’en ressentir les effets nocifs le lendemain. Je vous parle donc de connaissance théorique, pas d’expérience!

Trois trucs :

  1. Boire beaucoup d’eau, avant, pendant, après. L’eau facilite l’évacuation de tout ce qu’on a à évacuer.
  2. Manger de la poudre de chardon-marie, disponible dans toutes les herboristeries et la plupart des magasins d’alimentation naturelle, avant, pendant, après.
  3. Manger des plantes amères : des légumes verts feuillus, des artichauts, du céleri, du cresson, le chou de Bruxelles, le pamplemousse, des infusions de racines de pissenlit et de bardane, de camomille, etc. Tout ce qui est amer aide le foie.

N’empêche que je le répète, c’est du vécu, j’en fais la promotion, c’est sincère : la modération a bien meilleur goût, avant, pendant, après. Je vous le jure : je ne m’ennuie pas du tout, du tout, de la sensation trop lourde que j’ai ressenti étant plus jeune, lorsque je respectais moins les besoins de mon corps.

Vraiment, je vous souhaite de belles fêtes à toustes, profitez bien de la vie, de façon durable et heureuse!

Et vous, quels sont vos trucs pour conserver votre bonheur physiologique et émotionnel durant la période des fêtes ?

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