Cela fait aujourd’hui, au mois de novembre 2014, six ans que je traite mon diabète de manière autonome : sans insuline et sans aucun autre médicament.
Plus qu’une victoire, comme je disais l’an passé, c’est devenu à la fois une source de joie et ma nouvelle norme. Je me sens tout à fait normale, à l’aise et en paix avec ma manière de vivre et de manger. Cela ne m’a pas empêché d’apprendre quelques nouveaux trucs au cours de l’année! Et je vais vous les partager.
Je continue la routine
Malgré mes nouveaux apprentissages et mes nombreuses lectures toujours passionnées, mes conclusions restent les mêmes. Ma routine est simple : je fais de mon mieux et je m’informe tout le temps.
Voici ma base : une alimentation strictement végétale, complète, variée et non-raffinée, incluant les dix groupes alimentaires végétaux, beaucoup de crudités et quelques plantes médicinales. Je ne me sens pas au régime, je mange ce que je veux, j’apprends toujours à aimer ce qui est bon pour moi et à moins apprécier ce qui l’est moins. Je m’assure de bien manger et de me faire plaisir car je souhaite que mon traitement soit joyeux et durable. J’adopte aussi un mode de vie actif, d’escalade et de vélo, même l’hiver. Je m’assure d’être heureuse et de prendre soin de moi, ce qui ne me donne plus envie de manger mes émotions.
En plus de ça, je mange 3 repas par jour, je ne grignote pas, ou alors vraiment très rarement, j’essaie de me coucher à des heures raisonnables, mais je ne réussis pas tout le temps. Et je lis des ouvrages sur la communication non-violente, que je mets en pratique, pour m’assurer d’être heureuse, bien dans ma peau, bien dans mes relations.
Et voilà! Voilà où j’en suis aujourd’hui.
Je prends des suppléments
Eh oui! Cela fait quelques années que je sais que tout le monde devrait se supplémenter en vitamine D en hiver et s’assurer d’avoir un apport fiable en vitamine B12 à l’année. Ça m’a pourtant pris du temps le mettre en pratique, mais aujourd’hui, enfin, je me supplémente. Je l’avoue, j’ai été aidée : suite à mon avant-dernière prise de sang, ma médecin m’a appris que mes niveaux de vitamine D étaient très en dessous de la moyenne recommandée. J’ai donc suivi son conseil illico et ai été me procurer une petite bouteille de vitamine D liquide “convenant à l’alimentation des végétariens”, dont on m’a affirmé qu’elle convenait aussi à celle des végétalien.ne.s. Tant qu’à être là, j’en ai profité pour acheter aussi de la vitamine B12. Je me sentais en forme, mais après plus de 5 ans de végétalisme, je me suis dit que j’étais due.
Qu’est-ce que ça a changé? Pleins de choses. Une de mes amies qui étudie la médecine chinoise a observé ma langue cet été et l’a trouvée anormalement craquelée et blanchâtre. Après quelques semaines de supplémentation, les craques ont presque disparu, et elle a retrouvé une belle couleur rose normale. Avoir su!
Plusieurs changements moins apparents sont aussi survenus, comme mon sentiment de plénitude entre les repas (presque plus aucune envie de grignoter à maîtriser), et tous les bienfaits glycémiques, physiologiques et psychologiques que ça implique. Comme j’ai commencé les deux vitamines en même temps, je ne pourrai jamais savoir laquelle est la plus efficace. Mais je crois que je suis convaincue : mieux vaut prendre ces suppléments que de ne pas les prendre!
Je bois des infusions froides
J’ai visionné une vidéo sur les antioxydants des thés infusés à froid sur le site web (en anglais, et à connaître) www.NutritionFacts.org du docteur Michael Greger. Je l’ai essayé tout de suite. J’ai l’impression que ça me fait beaucoup de bien. Et j’adore le fait cela n’utilise pas d’électricité. J’ai commencé avec du thé vert, puis j’ai essayé l’hibiscus-menthe, puis la poudre d’amla, un petit fruit indien à connaître. Qui sait jusqu’où ça va me mener?!
La recette est super simple : Le soir, faire tremper à température ambiante un ou deux litres d’eau avec une ou l’autre de ces plantes médicinales, puis, le lendemain, filtrer (ou passer au mélangeur, pour ne pas perdre les fibres) et boire durant la journée. Ça hydrate tellement bien, ça goûte l’été, mais c’est bon même quand il fait froid. J’adore ça.
Je suis devenue une vraie passionnée des anti-oxydants. L’amla, l’hibiscus et le thé infusé à froid en sont parmi les meilleures sources, en comparaison avec 3100 aliments testés. Que ce soit pour prévenir les cancers, avoir une meilleure peau, dormir mieux, diminuer nos envies de nourriture, pour diminuer l’asthme ou simplement aider notre organisme dans plusieurs de ses processus vitaux, les anti-oxydants nous sauvent la vie quotidiennement. Si on en mange et boit assez!
Et mes glycémies?
Je prends mes glycémies de plus en plus rarement. Je me fie sur mon senti quant à mon quotidien, et je prends régulièrement mes hémoglobines glyquées (HBA1C). Depuis un an et demi, mes dernières hémoglobines ont été à 6.8, 7.2, 6.9, un grand écart, 7.9, avant la période de mon lancement, plus stressée, puis 7.0 et ma dernière, 6,8%. Je n’ai pas encore réussi à descendre plus bas que 6.8%. Ça viendra. Entre-temps, je suis satisfaite, à l’exception notable de mon grand écart, que je ne compte pas reproduire. Les complications du diabète surviennent principalement lorsque les HBA1C dépassent les 7%. Je vous rappelle que j’ai vécu plusieurs années d’hémoglobines glyquées entre 9 et 13,9%, avant d’étudier la nutrition et d’arrêter de prendre de l’insuline!
Parfois, je tâte les limites, mais de plus en plus, je suis juste heureuse de ne pas manger de desserts sucrés et de ne sentir aucun effet indésirable à la fin du repas.
Tout ce que vous avez besoin de savoir sur le traitement idéalement autonome du diabète se trouve sur ce site web, ou, de façon plus jolie, dans mon livre. Ça vaut tellement la peine de vivre sans médicament! Ma qualité de vie actuelle est drastiquement plus positive qu’elle ne l’était durant mes premières années de diabète. Et vous, diabétiques de tous types, avez-vous des expériences semblables à partager? Est-ce qu’il y en a parmi vous qui avez cessé de consommer produits animaux et sucres raffinés? Commencé à consommer des plantes médicinales? Suivi un tout autre parcours? Diminué ou coupé les médicaments?
Au plaisir de vous lire!
Ajout en février 2015 :
Quelques nouveautés en lien avec le fait que je suis enceinte : j’ai finalement recommencé à m’injecter de l’insuline il y a quelques semaines, six ans et quelques mois après avoir arrêté. Les explications ici : Diabétique, végétalienne, à vélo et enceinte. Probablement plus de nouvelles à venir après l’accouchement!
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