Bilan des 7 dernières années : de l’autonomie au véganisme

Suite à mon article de l’an dernier Six ans d’autonomie dans le traitement de mon diabète, voici mon nouveau bilan annuel.

Depuis novembre 2008, mon mode de vie orienté vers la santé (végétalisme, exercice physique, plantes médicinales et écoute de ses besoins) me permettait de traiter mon diabète correctement, sans insuline. J’étais certaine ou j’espérais que ça continuerait toujours. Eh bien non! En janvier 2015, au cours de ma grossesse, j’ai recommencé à m’injecter de l’insuline. Et j’ai continué même après avoir donné naissance à une magnifique petite fille. Loin d’être une fatalité, ce retour de la médication me permet plus de liberté.

Au cours de mes recherches pour la santé et les droits des animaux, j’en suis venue à accorder plus d’importance au véganisme qu’à l’alimentation saine. Et si cela pouvait vous inspirer? Ça ferait d’une pierre plusieurs coups!

Ma première hémoglobine glyquée à 4,9%

Pendant six ans, je me suis enorgueilli du fait qu’une alimentation saine1 pouvait maintenir mes glycémies presque toujours normales. J’ai donné des conférences et écrit un livre pour enseigner et inspirer les diabétiques à manger plus sainement. Mon but était simple : permettre au plus grand nombre possible de se passer de médicaments.

Enceinte, j’ai recommencé à m’injecter de l’insuline afin de m’assurer un contrôle glycémique plus strict que d’habitude. Il y a peu, j’aurais perçu ça comme un échec. Mais en tant que future maman, le bien-être de mon enfant outrepassait mon envie de “réussite”. Les connaissances et la maturité que j’ai acquises au cours des dernières années ont facilité le contrôle de mes glycémies : à la fin de ma grossesse, et grâce à des efforts modestes, mon hémoglobine glyquée était à 4,9%. Deux pourcent plus basse que ce que j’arrivais à faire sans insuline!

Comment ais-je fait? C’est simple, j’ai suivi les recommandations des nutritionnistes et endocrinologues. J’ai mangé des quantités de glucides relativement stables à chaque repas, pris de l’insuline en conséquence, mangé des collations entre chaque repas, et pris mes glycémies très souvent. Ce n’était pas si désagréable.

Avoir une glycémie normale, c’est génial !

On ressent de la clarté mentale, un calme émotionnel, un bien-être physique difficiles à imaginer lorsque nous sommes en situation d’hyper ou d’hypoglycémie. Les non-diabétiques ne réalisent peut-être pas leur chance à cet égard! C’est ainsi que j’ai réalisé que je préférais avoir des hémoglobines glyquées dans les 5% et prendre de l’insuline que de les avoir à 6 ou 7% sans insuline. Pour moi, aujourd’hui, c’est plus viable.

Au cours des dernières années, l’indépendance face aux compagnies pharmaceutiques a perdu de la valeur au profit du véganisme. Je ne renie pas mon besoin d’autonomie pour autant : manger moins de glucides nécessite moins d’insuline. Cela crée moins de déchets et les médicaments ne mènent pas notre vie. Cela vaut vraiment la peine de bien contrôler son diabète sans médicaments, surtout pour les diabétiques de type 2. Mais il faut me rendre à l’évidence : je fais partie des 10% des diabétiques insulino-dépendant.e.s. Même 1 ou 2 unités d’insuline par repas peuvent faire une grande différence.

Aujourd’hui maman, je souhaite aussi cuisiner ce qu’il y a de mieux pour notre fille. Fille de véganes, elle l’appréciera plus si on lui prépare des lasagnes, pizzas et gâteaux aux poires (un peu sucrés) que des salades de carottes râpées et de persil. Comme vous le savez peut-être, tout peut se cuisiner en version végétale, biologique, entière et santé. Même les hot-dogs, et même les croissants au chocolat.

Mais pourquoi donc le véganisme? Comment en suis-je arrivée là?

Parallèlement à mes recherches en nutrition, et puisqu’elles me menaient toutes vers le végétalisme, j’ai aussi (re)commencé à militer pour les droits des animaux. Si nous n’avons pas besoin de manger des animaux pour être en santé, alors nous n’avons aucune raison valable de le faire. Comme illes sentent la douleur, ont des intérêts propres, et n’aiment pas se faire exploiter ni tuer, je ne le fais plus. Et je vous invite à faire de même. Ou tout du moins, à commencer à vous intéresser à la question. Pour une introduction épique au véganisme, je vous recommande l’excellent livre de Martin Gilbert, Voir son steak comme un animal mort.

Alors voilà. Toujours aussi diabétique et joyeuse, et de nouveau insulino-dépendante. Finalement, ça ne change pas grand chose. Les plantes médicinales, c’est cool, la nourriture saine aussi, comme les bonnes glycémies. Et le véganisme, encore plus.

Et vous? Parvenez-vous à traiter votre diabète sans médication? Avez-vous adopté l’alimentation végétale? Pouvez-vous partager votre expérience?



1. Ma définition d’une alimentation saine étant végétale, entière, non-transformée, biologique, sans sucre

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